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oui, oui bon, chut
22 juin 2006

4.

Elle ouvrit les yeux, il était là, souriant, les deux pieds sur le sol à présent vermeil.

Elle attendit quelques instants, le regard inquiet, bordé de larmes. Il ne bougeait pas. Elle attendait toujours, il aurait dû hurler de peur, s’enfuir en courant, secouer la tête comme après un mauvais rêve, l’aider à se relever, fermer les yeux, tordre la bouche… mais il restait immobile, souriant de plus belle. Mais pourquoi souriait –il bon Dieu !!

Puis il fit volte- face et retourna en classe. Encore sonnée Raphaëlle ne chercha pas à comprendre. Elle se releva péniblement, la tête entre les mains. Elle sentit une vive chaleur contre son visage. Elle recula brusquement ses mains, s’apercevant que son poignet gauche n’était pas comme à son habitude. Un petit signe bleu turquoise ressortait maintenant sur sa peau blanche. Elle frotta énergiquement le motif en espérant qu’il disparaissent mais rien n’y fit.

Bizarre, songea-t-elle, mais d’où je viens pour être aussi bizarre ?!

Elle se rendit à l’infirmerie, les manches remontées jusqu’au bout des doigts. Elle prétexta un mal de tête et retourna en classe.

Là, Myrtille attendait, les traits décomposés.

En entrant, elle chercha le regard celui de Morgan et se buta à des yeux vides, impassibles, presque indifférents. Elle alla se rasseoir sans un mot.

« - Alors ??! murmura Myrtille morte d’inquiétude

- Après… lâcha Raphaëlle entre ses dents.

Elle sentait un regard lui brûler les omoplates. Elle savait qu’IL l’observait.

Myrtille soupira et replongea dans son cahier.

Raphaëlle posa son menton contre sa paume et renonça à réfléchir pour le moment.

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